A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup
Mercredi, 29° semaine du temps ordinaire (année paire)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 12, 39-48)
Des situations qui parlent d’elles-mêmes, des histoires de voleurs et de volés, de maîtres et de serviteurs qui sont toutes assez éloquentes. Jésus est juif, il aime les histoires ! Et il en raconte aux hommes, inlassablement, tant son cœur déborde. C’est aussi que Dieu prend au sérieux notre façon de conduire notre vie et notre aventure de la terre, et veut nous y aider. Pas qu’il nous veuille soumis, ni rivés à ses intérêts, comme un créditeur impitoyable. Pas davantage comme un Père Fouettard menaçant, car les coups qu’on peut prendre et dont il parle, c’est moins lui qui les donne que la vie qui souvent s’en charge. Bien plutôt, il veille sur nous et aujourd’hui nous presse à une vigilance et à une prévoyance ajustée. Ailleurs, il nous encourageait à vivre au jour le jour, lui qui nous donne, telle la manne, notre pain quotidien ; ailleurs, il sollicitait notre insouciance confiante, celle des oiseaux du ciel, des lys des champs ou des enfants. Aujourd’hui, il cherche à affûter notre capacité à ne pas nous assoupir. Il nous veut prévoyants, mais d’une prévoyance d’amour et non pas de calcul ni d’intérêt. Il nous veut aimant et désirant, jamais repu ni satisfait. A qui l’on a donné beaucoup, on demandera beaucoup, nous dit-il. Moins une menace qu’un appel à passer par lui. Ce beaucoup n’est pas tant une quantité, propre à nous effrayer, qu’une totalité. Et c’est surtout lui qui fera ça en nous. Car, c’est à lui d’abord que le Père a beaucoup donné, et c’est à lui qu’il a été beaucoup demandé.
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