De tout ton cœur
Commémoration de tous les fidèles défunts
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 12, 28b-34)
Il est une parole difficile à entendre de nos jours : « Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force » car elle a des accents de commandement impérieux. Elle requiert une adhésion absolue. Le futur d’injonction érige la formule en devoir sacré, en obligation catégorique auquel nul homme n’aurait en vérité vocation, ni intérêt à se soustraire. L’homme moderne résiste.
Il n’est pourtant pas écrit : « Tu aimeras le Seigneur de tout ton devoir, de tous tes efforts, de toute ta servile obéissance ». Et si, des premières pages de la Bible aux dernières, Dieu cherchait en fait à se rendre aimable à l’homme, à lui découvrir son vrai visage, à lui faire entendre sa voix singulière, douce comme une brise légère ? Du grain de la voix divine, le livre d’Osée nous fait entendre les harmoniques bouleversantes ; les accents d’un véritable chant d’amour, prodigue en bénédictions, entonné à chacune de nos oreilles : « Je serai pour Israël comme la rosée…sa parure sera comme celle de l’olivier…C’est moi qui te réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c’est moi qui te donne ton fruit. »
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu ? A bien écouter la voix (« Ecoute, Israël ! ») l’exigeant commandement devient parole de vie et d’amour ! Moins un ordre qu’une poignante invitation. Oui, Seigneur : de tout notre cœur, et plus encore, de toute notre âme, et de notre esprit, et de notre force. A ces mots-là en effet, comment résister ?
Petite erreur ? Cet évangile est celui du 3 novembre et non celui du 2… à la messe ce matin, nous avons entendu Mt 11, 25-30 (cf PEE) mais ce n’est pas grave juste une anticipation…
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