Ce mal qui vient du dedans
Mercredi, 5° semaine du Temps Ordinaire (année impaire)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 7, 14-23)
Singulier enseignement de Jésus sur le mal que ce passage d’évangile ! Pas simple. Les apôtres d’ailleurs calent. Ils butent sur une parabole qui n’en est pas vraiment une, et demandent, on les comprend, une petite exégèse du maître. Il apporte alors quelques compléments, donne confirmation qu’il parle bien des règles alimentaires, dont il veut à l’évidence les libérer. En bon anatomiste, et non sans humour, il rappelle que l’estomac n’est pas le cœur et qu’il ne risque rien. L’estomac lui gère, et digère. Quant au cœur, où l’essentiel visiblement se joue, c’est plus délicat. Non pas que Jésus soit naïf sur les dangers du dehors, qui peuvent sans doute polluer un cœur et l’abimer. Mais tout le mal vient du dedans. Jésus n’est pas un moderne, disciple de Rousseau ! Au mal, il ne trouve pas les habituelles excuses attribuées à la société, et de tout ce qu’elle a toujours vocation à expliquer : les mauvaises conditions sociales, les contextes familiaux, l’indigence et les violences subies. Bien sûr que tout cela compte. Mais pas d’histoires ! Le mal vient du dedans. Quelque chose en nous est abimé, mystérieusement, et se rend complice de tout ce qui à l’extérieur dispose au pire. La liste en est impressionnante, et toujours bien d’actualité ! Qu’en conclure ? Qu’il faut inlassablement travailler à améliorer la société pour l’humaniser. Mais c’est l’homme surtout qu’il faut sauver ! Il y a urgence à mettre sa foi dans celui qui, pour nous, en nous, mène le combat. Au-dedans de nous : c’est là d’abord qu’il nous attend. Et ce combat contre le mal, il l’emportera. Si nous le voulons.
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