La Reine de Saba se dressera
Mercredi, 1° semaine de Carême (année impaire)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 11, 29-32)
Faut-il croire que la Reine de Saba est gardée en réserve pour nous condamner au jour du Jugement ? Va-t-elle se lever, telle une Érinye grecque, pour jeter sur nous des paroles de malédiction ? Ce qui nous condamnera, en vérité, c’est simplement la comparaison. Car quand elle se lèvera, on verra la beauté de l’Étrangère, venue un jour des extrémités du monde pour écouter la sagesse de Salomon. Parure d’éternité, la splendeur de son attention au mystère de Dieu la revêtira. Comme la fiancée du Cantique des Cantiques, elle resplendira de la figure de l’Église-Épouse.
Nous qui croyons être de la maison royale, avouons que nous risquons de nous sentir un peu en haillons. Oui, nous risquons de mal vivre la comparaison. C’est cela qui fera mal, et Jésus nous avertit. Prêtres, prophètes et rois : qu’aurons-nous fait de notre propre vocation à la royauté ? Chaque fois que nous la bafouons, c’est un peu du Royaume de Dieu, rien moins, que nous ternissons. Notre responsabilité est grande.
Si la reine de Saba fait retour dans la bouche de Jésus, c’est pour relever notre royauté humaine. Comme en son temps elle vint vers le Roi d’Israël, mettons-nous sur le chemin de ce cortège séculaire, afin que des extrémités de notre indifférence, nous cheminions nous aussi. Jusqu’au Christ.
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