Un homme accourut
Lundi, 8° semaine du Temps Ordinaire (année impaire)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 10, 17-27)
Il aurait fait un fameux apôtre ! Comme Matthieu à sa table de collecteur, comme Pierre près du lac, et tant d’autres, Jésus un jour l’a envisagé. Il a posé son regard sur lui et l’a aimé. Pour Jésus, c’est la même chose. Quel était son nom ? On ne le saura jamais… Du disciple, il avait pourtant toutes les ardeurs. Il s’était empressé vers l’homme de Nazareth, était même tombé à genoux devant lui. Aucun des commandements ne lui était étranger. Il cochait décidément bien des cases ! Dans La Montée au Carmel, Saint Jean de la Croix écrit : « Qu’importe que l’oiseau soit retenu par un fil léger ou une corde ! Le fil qui le retient a beau être léger, l’oiseau y reste attaché comme à la corde et tant qu’il ne l’aura pas rompu, il ne pourra pas voler. Et cependant il suffirait d’un bon coup d’aile pour rompre le fil qui l’attachait ». Ce jour-là, le jeune homme riche n’a pas trouvé le bon coup d’aile à donner. On dit dans Matthieu qu’il s’en alla tout triste. Mais le plus triste des deux, ce fut sans doute Jésus. L’évangéliste dit qu’il regarda alors autour de lui. Peut-être fut-il un instant comme éperdu de solitude : car pour le suivre, qui d’entre nous peut vraiment le donner, ce dernier coup d’aile ?
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