Les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir

Jeudi, 4e semaine de Carême (année impaire)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 5, 31-47)

Qui donc est Dieu ? La question est ancienne. C’est avec la venue du Fils que le visage du Père se révèle vraiment. Dans cet évangile, on voit un Jésus intarissable. Il voudrait tout nous dire du Père. Tout nous faire comprendre, de leur amour et de leur dessein de salut sur l’humanité. A cœur ouvert, il nous livre totalement un grand mystère : celui de sa relation intime au Père. Et pas seulement pour nous en informer, mais pour nous y introduire ! Jésus n’est ni un sage ni un gourou, il n’est pas à son compte ! Il ne vient sur terre qu’en vue de ce dévoilement du Père et pour nous donner accès à lui. Au fond, il vient vivre sous nos yeux la plénitude de la filiation divine. La meilleure image de Jésus ? Peut-être les mots de la prière eucharistique : « Les yeux levés au ciel, vers toi, Dieu son Père tout-puissant ». Tant de fois, au long de sa vie d’homme, il en sera ainsi. A la Cène, bien sûr. Sur la Croix enfin. Partout, le Fils était nécessaire pour dessiner en creux le visage du Père qu’aucun œil humain n’a jamais vu.

Ainsi, Jésus ne cherche jamais à faire sa propre volonté. Des pouvoirs de Dieu, que lui reste-t-il alors ? Ils sont considérables. D’abord, celui de donner sa vie. C’est bien le Père qui « a donné au fils d’avoir la vie pour nous la donner ». Ensuite, celui de juger l’humanité. Ce droit appartenait au Père. Mais, pour être Père, totalement, il consent à n’être pas juge. Ses droits de justicier, il les remet entièrement à son Fils, l’avocat de notre si fragile humanité.

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