Vous ne me poserez plus de questions

Vendredi, 6° semaine du Temps Pascal (année impaire)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 16, 20-23a)

Si l’heure était moins grave, on serait tenté d’y entendre un peu d’humour, dont Jésus parfois ne manque pas. Ouf ! En ce jour-là, enfin finies les questions ! Ma mission d’y répondre, épuisante, prendra fin. Congé donné à la discutaille ! Jésus est-il fatigué de nos questions ? Humainement, au long des chemins de son existence, la fatigue ne l’a sans doute pas épargné… et certains jours, pas davantage les questions des disciples, surtout les mauvaises, celles qui révèlent que malgré tous ses efforts, ils sont encore à côté de la plaque. Quand prendras-tu le pouvoir sur l’occupant romain ? Qui parmi nous sera le mieux placé dans le Royaume ? (Il n’y avait sans doute pas que les mères qui s’en occupaient pour les fils) ? Certaines de nos questions avaient de quoi le fatiguer. En vérité, aucune ne fatigue jamais Dieu, qui y voit toujours une occasion. En bon juif, en bon rabbi, Jésus bénit les questions ! De nos questions, il a même très soif : ne lisions-nous pas dans l’évangile de mardi cette pointe de regret : aucun de vous ne me demande : où vas-tu ? Les questions essentielles, Jésus les attend, toujours. Le Dieu de l’Alliance aime passionnément les questions des hommes, elles signent la vitalité et la vérité de la relation qu’ils ont avec lui. Que penser alors de ce jour où la Joie sera-t-elle qu’elle abolira le régime si précieux de la question ? En ce jour-là, vous ne me poserez plus de question. C’est que le lien y sera tel qu’une intense communion absorbera alors et accomplira toute la belle dynamique relationnelle de la question.

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