Je prie pour eux
Mardi, 7e semaine du Temps Pascal
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 17, 1-11a)
Dans toutes les traditions religieuses et quel que soit le Dieu vers lequel elles se tournent, on retrouve la prière, comme une constante. Dans la plupart des cultures, la prière est la condition de toute vie spirituelle et une vertu anthropologique dont on mesure bien les bénéfices humains. La vraie prière décentre de soi, intériorise, ouvre à la gratitude d’être et, en reconnaissant une autorité supérieure à laquelle elle s’adresse, fixe des limites à la tentation de la toute-puissance humaine. La prière authentique est bonne en soi, et si Dieu la réclame, c’est peut-être moins pour lui qui n’en a guère besoin que pour ce qu’elle apporte à ceux qui la pratiquent. On comprend bien la place qui est la sienne dans beaucoup de religions. La prière est donc l’affaire des hommes. Mais peut-elle être aussi l’affaire de Dieu ?
Plus déroutant en effet, ce Dieu fait homme qui prie pour ceux au milieu desquels il est venu vivre et mourir… Ils sont toujours très bouleversants et très mystérieux, ces moments où Jésus se retire de sa vie ordinaire pour se tourner vers son Père, dans un cœur à cœur dans lequel il va même jusqu’à nous introduire parfois.
Qui donc est ce Dieu qui tient à ce point aux hommes pour déclarer : « Je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés ». Qui donc est ce Dieu, si intimement attaché à la condition humaine, pour oser dire qu’il trouve sa gloire en eux ? Qui donc est Dieu pour prier à ce point pour chacun de nous ?
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