Ce que tu auras dépensé en plus
Lundi, 27° semaine du Temps Ordinaire
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 10, 25-37)
On a beau la connaître, cette parabole du Samaritain. C'est toujours avec émotion qu'on relit le détail de sa compassion en acte. L'évangile a voulu, c'est magnifique, nous faire l'inventaire précis de tout ce qu'il fait pour ce pauvre homme. Il le voit d'abord ! Il ne reste pas à distance mais s'approche et panse ses blessures, avec de l'huile et du vin, une pharmacopée de prix où déjà passe tout son amour. De quoi, dans l'invisible, faire de tout acte de charité un sacrement. Il le charge sur sa propre monture, pas sur une monture d'appoint, et le conduit dans une auberge où il prend soin de lui jusqu'au lendemain. Mais la pointe le plus fine de la fameuse parabole du Samaritain n'est pas encore là ! À l'aubergiste, à qui il le confie, il a cette incroyable parole, à laquelle on prête trop peu attention : prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. Ce que tu dépenseras en plus ! Le Samaritain n'hésite pas à se lancer dans l'inconnu ! Il donne à l'aubergiste un chèque en blanc, ne spécifie aucun chiffre, ne met aucune condition : aucune limite. Le dépassement des limites, réussir le dépassement des limites, c'est peut-être bien le beau secret de cette parabole, comme de tout l'évangile en vérité ! Il n'y a que cela que Dieu veuille nous dire. Arrêtez tous vos comptes ! A l'amour, pas de limite. A toi de jouer, dit-il à chacun. Pour faire du bien, ne crains pas de dépenser, en plus. Le moment venu, et pour nous, ce plus, qui s'en doute alors, Jésus le dépensera aussi.
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