La venue du règne de Dieu n’est pas observable
Jeudi, 32° semaine du Temps Ordinaire
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 17, 20-25)
La venue du règne de Dieu n’est pas observable. N’en déplaise aux films catastrophes qui mettent en scène le spectacle de la fin du monde, la croissance du Royaume est sans doute d’une toute autre nature. Quand le péril fait du bruit, le Royaume, secrètement, n’est jamais loin car là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve, disait Hölderlin. Mais ce qui sauve n’est jamais très cinématographique… Une forêt qui pousse, sans doute, bien davantage que de grands arbres qui se fracassent ! La venue du Christ pour inaugurer l’avènement du Royaume se fera-t-elle de façon très différente de sa venue il y a deux mille ans ? Discrète avant d’être évidente. Combien alors étaient déjà passés à côté ?
Combien aujourd’hui et demain passeront encore à côté ? Il y aura ici ou là des leurres, des mirages, du côté du spectaculaire justement. On vous dira : le voilà, il est ici ! Il est là ! N’y allez pas, n’y courez pas ! Circulez, en vérité, car là il n’y aura rien à voir, précisément parce qu’il y aura trop à voir !
Quel est le bon détecteur du Royaume qui grandit ? Le bon radar pour enregistrer la venue du Christ en gloire qui s’approche ? Faut-il avoir les yeux en alerte, ou le cœur profond bien ouvert ?
La venue du règne de Dieu n’est pas observable. Plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes, Dieu vient moins du dehors de l’homme que du dedans de son âme. Le règne de Dieu s’étend invisiblement sur le monde mais, secrètement, c’est probablement dans les cœurs qu’il va venir d’abord.
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