Émouvant Zacharie !

Mercredi, 4° semaine de l'Avent

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 67-79)

Il voulait y croire, sans trop y croire. Sa vieille Elisabeth restait stérile depuis tant d’années. Au Temple, il fut désigné une année pour offrir l’encens à l’intérieur du sanctuaire : instant de proximité avec l’Éternel, propice à l’annonce angélique de la venue d’un fils. Il douta pourtant et fut contraint à l’aphasie. Bienheureuse condamnation en vérité, qui le fit taire un temps pour mieux le faire chanter soudain. Soudain et à jamais. Car ce que déploie l’évangile d’aujourd’hui, c’est ce magnifique « cantique de Zacharie » qu’à l’office chaque matin, moines, prêtres et diacres et tous ceux qui célèbrent la prière de l’Église reprennent, mettant leurs mots dans ceux du vieil homme, dont le cœur s’épancha alors d’un trop-plein d’émerveillement quand il comprit vraiment le plan de Dieu.

L’envers secret de sa louange ? Une joie toute particulière peut-être, capable de toucher le cœur du vieil homme. Israël vivait à l’époque de la promesse de Malachie (elle clôt le Premier Testament) : avant le Jour du Seigneur, Elie viendrait ramener le cœur des pères vers les fils et le cœur des fils vers les pères. C’est la même promesse, faite à Zacharie par la bouche de l’ange, qui ouvre le Nouveau Testament. (Luc, 1, 16-17)

Que les pères et les fils retrouvent du cœur les uns pour les autres. Il y avait là de quoi réjouir le vieil homme. Son cœur à lui attendait un fils depuis tant d’années ! Avait-il déjà compris qu’au ciel un Père lui aussi guette ses enfants ?

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