Mystérieux Elie
Samedi, 2° semaine de l'Avent
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 17, 10-13)
Elie, le prophète d’Israël le plus cité dans le Nouveau Testament ! On connaît surtout sa fin, signe de sa mystérieuse vocation eschatologique. Une ascension spectaculaire, un impressionnant direct pour le Ciel que cet enlèvement par un char céleste ! Une façon de dire qu’il n’est jamais mort, et qu’on aura toujours à faire avec lui. Le Premier Testament promet sans cesse son retour, avant que le jour de l’éternel arrive. Pas étonnant que dans la Pâque juive, il soit toujours invité : une porte lui est ouverte, un siège vide l’attend. Bien plus que lui-même, il est à jamais le précurseur. Il est donc Jean-Baptiste, et Jésus le donne à croire. Mais Jean-Baptiste dit pourtant qu’il n’est pas Elie… de quoi y perdre son grec ! Venu déjà, ou pas encore ? Qui donc est Elie, sinon un poignant mystère. Il donne sa silhouette et son nom à une promesse, il en sera à jamais l’ambassadeur. C’est lui, est-ce un hasard, qu’on évoque à l’exacte charnière des deux Testaments, pour clore la révélation de l’un et ouvrir les espérances du second. Grand prophète eschatologique, la mission d’Elie est bouleversante : Ramener le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leurs pères. Car c’est bien là que le démon abîme le monde, plus que jamais : les dégâts sont déjà considérables. Est-ce de cela que Jésus s’entretenait avec lui et Moïse sur le Thabor ? Le cœur des pères et celui des fils se sont perdus. Jésus ne s’y résout pas, lui qui va donner son cœur de Fils pour nous ouvrir celui du Père. Sur tout cela, Elie n’en finit pas de veiller.
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