Quel est ton nom ?

Mardi, 4° semaine de l'Avent

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 57-66)

Même si aujourd’hui les enfants, chez nous du moins, sont souvent désirés (mais tous ne le sont pas), qui peut vraiment savoir qui a présidé à sa destinée ? Qui sait le mystère de son surgissement particulier dans le grand lignage humain depuis l’origine ? Ne sommes-nous qu’un énigmatique assemblage aléatoire d’atomes, que ne fonderait aucune nécessité, et qui réduirait notre vie à un simple accident.

Tout au long de la Bible, Dieu nous souffle au contraire que, dès l’origine, il nous a voulus. Que, dès le sein de notre mère, il nous a connus, et nommés ! Et que d’emblée, en prononçant notre nom, et en l’inscrivant dans les archives célestes, il a secrètement planté notre vie en terre d’amour. Dans la nombreuse famille humaine, personne n’a donc jamais été un numéro anonyme. Oui, nous sommes désirés, de longue date, à un point que nous n’imaginons guère.

Il y a ce nom de la terre, que nos parents ont choisi, avec plus ou moins de bonheur. Les modes, ou les séries télé interfèrent, pour le meilleur ou le pire. Mais il y a surtout notre nom d’éternité, en réserve dans le cœur de Dieu et qui attend sa révélation. Au vainqueur, je donnerai de la manne cachée, je lui donnerai un caillou blanc, et, inscrit sur ce caillou, un nom nouveau que nul ne sait, sauf celui qui le reçoit. (Ap, 2-17). Il arrive, comme pour Jean-Baptiste, que dès ici-bas, Dieu en balbutie quelques lettres. Vivement que Dieu fasse l’appel ! Oui, viendra ce jour où Dieu lui-même épellera ce nom, notre nom : un nom définitif, tellement ajusté à chacun, un nom resplendissant qui récapitulera si bien le secret profond de notre vie.

Commentaires